Entreprendre dans le Sud marocain : focus sur Laâyoune, Dakhla, Guelmim

Entreprendre dans le Sud marocain : focus sur Laâyoune, Dakhla, Guelmim

Introduction Longtemps marginalisées, les provinces du Sud du Maroc connaissent aujourd’hui une dynamique exceptionnelle, fruit d’investissements stratégiques, d’infrastructures modernes et d’une vision royale affirmée. Loin des clichés, ces territoires deviennent des laboratoires de développement durable, de diplomatie économique et de coopération Sud-Sud. L’entrepreneuriat y prend un visage nouveau, ancré dans la terre, tourné vers l’Afrique, et riche d’un potentiel encore sous-exploité.

Un soutien politique et financier massif Depuis 2015, le Nouveau Modèle de Développement des Provinces du Sud a mobilisé plus de 77 milliards de dirhams, à travers des projets intégrés dans les domaines des infrastructures, de l’énergie, de l’éducation, de la culture et du tourisme. Ce plan vise à :

  • Réduire les inégalités territoriales
  • Stimuler l’activité économique locale
  • Renforcer les échanges interafricains via les corridors logistiques
  • Promouvoir l’emploi des jeunes et l’initiative privée

Trois villes, trois dynamiques complémentaires

  1. Laâyoune : centre administratif et urbain de la région, Laâyoune dispose d’infrastructures modernes (aéroport international, technopôle, universités). Le tissu entrepreneurial y est dominé par le BTP, le commerce, la logistique et les services publics. On y voit aussi émerger des startups dans la tech, l’éducation et l’artisanat digital.
  2. Dakhla : véritable hub géostratégique tourné vers l’Afrique de l’Ouest et les Amériques. Elle attire des investisseurs dans l’aquaculture, les énergies renouvelables, le tourisme haut de gamme, et la transformation agroalimentaire. Sa zone franche logistique, son port en eau profonde et ses événements internationaux en font un espace d’expérimentation unique.
  3. Guelmim : porte du désert et carrefour commercial historique. Guelmim mise sur l’agropastoralisme, les plantes médicinales, le tourisme rural et l’artisanat. Des projets de coopératives féminines, d’agriculture biologique et de circuits courts y voient le jour.

Quels secteurs pour entreprendre dans le Sud ?

  • Énergies renouvelables (solaire, éolien, hydrogène)
  • Agro-industrie et aquaculture
  • Logistique transsaharienne
  • Tourisme responsable et écologique
  • Formation professionnelle et e-learning
  • Artisanat revisité avec les outils numériques

Des initiatives concrètes

  • L’Université Ibn Zohr, l’UEMF antenne Sud, et des ENSA régionales forment des ingénieurs locaux.
  • Des incubateurs émergent avec l’appui de l’INDH, de l’OFPPT, et de partenariats privés.
  • La création de la Technopole de Foum El Oued, dédiée à la recherche, à l’innovation et à la croissance verte.
  • Programmes de financement dédiés : Intelaka Sud, crédits agricoles verts, dispositifs d’économie sociale et solidaire.

Témoignage

“J’ai lancé un service de location de vélos électriques à Dakhla. Le soutien de la région, l’afflux touristique, et l’enthousiasme des jeunes m’ont permis d’être rentable dès la première année.” — Youssef, fondateur de Sahara Mobility

Défis à surmonter

  • Isolement logistique pour certaines zones enclavées
  • Besoin d’ingénierie financière adaptée à l’entrepreneuriat naissant
  • Manque de visibilité des initiatives locales sur le plan national

Conclusion Laâyoune, Dakhla et Guelmim sont bien plus que des villes du Sud : ce sont des espaces d’avenir. Y entreprendre, c’est parier sur un développement durable, solidaire et tourné vers l’Afrique. C’est aussi inscrire son projet dans une vision stratégique nationale qui fait du Sud une vitrine du Maroc moderne et souverain.

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