La nouvelle carte des villes dynamiques au Maroc pour entreprendre
La nouvelle carte des villes dynamiques au Maroc pour entreprendre
Introduction Pendant longtemps, Casablanca a été considérée comme le centre névralgique de l’entrepreneuriat au Maroc. Pourtant, une nouvelle dynamique territoriale est en marche. D’autres villes, parfois inattendues, émergent comme des hubs d’innovation, portés par des politiques publiques ambitieuses, des communautés locales actives et des initiatives privées structurantes. Cette nouvelle carte offre une lecture plus décentralisée, inclusive et prometteuse du développement entrepreneurial marocain.
Pourquoi un recentrage régional ?
- Coût de la vie plus abordable dans les villes moyennes.
- Soutien des collectivités territoriales via les CRI, les régions, les communes.
- Nouveaux campus universitaires en dehors des grands centres (UM6P Benguerir, UEMF Fès, ENCG Dakhla…).
- Accessibilité numérique et mobile dans les territoires ruraux ou périphériques.
Critères pour classer les villes dynamiques
- Présence d’incubateurs, technoparks, espaces de coworking
- Accès au financement et proximité d’investisseurs
- Vie étudiante et bassin de talents
- Réseaux d’affaires, événements et initiatives locales
- Attractivité pour la diaspora et les porteurs de projet étrangers
Classement des villes marocaines les plus dynamiques pour entreprendre en 2025
- Casablanca : incontestablement en tête grâce à la densité de son écosystème, la concentration des fonds d’investissement, et la présence de grandes écoles, incubateurs, et espaces de networking.
- Rabat : capitale administrative, pôle associatif fort, présence de nombreuses institutions internationales et d’universités de renom. En forte progression sur les sujets d’innovation publique et de civictech.
- Tanger : la transformation industrielle du Nord, appuyée par le port Tanger Med, crée un environnement propice à la supply chain, la logistique, l’automobile et la fintech. Forte ouverture sur l’Europe.
- Fès : grâce à l’UEMF, au dynamisme étudiant, à la tech agricole, et à la revalorisation du patrimoine. Un vivier de projets dans l’artisanat, la formation et l’économie verte.
- Agadir : en pleine mutation avec le programme de développement urbain, le tourisme durable, l’agro-industrie, et les ambitions de devenir un pôle tech régional.
- Oujda : ville frontalière en plein essor, elle capitalise sur l’Université Mohammed Ier, le cluster solaire, et l’émergence d’un écosystème innovant autour des énergies renouvelables et de l’entrepreneuriat étudiant.à la croisée des chemins avec l’Algérie, la ville capitalise sur l’Université Mohammed Ier, le cluster solaire, et des initiatives transfrontalières.
- Laâyoune : soutenue par les grands projets structurants dans les provinces du Sud, la ville devient un laboratoire de développement territorial, avec un intérêt croissant pour le tourisme, l’éducation, et l’agro-pastoralisme innovant.
- Marrakech : longtemps centrée sur le tourisme, la ville attire aujourd’hui des projets culturels, éducatifs, ou liés à l’événementiel digital.
- Benguerir : grâce à la présence de l’UM6P, du Mohammed VI Polytechnic Innovation Lab et de la cité verte. Modèle de ville-campus nouvelle génération.
- Dakhla : positionnement stratégique vers l’Afrique de l’Ouest, projets portuaires, zones franches et écosystèmes aquacoles en développement.
Tendances et signaux faibles à surveiller
- L’essor des villes secondaires dans l’Oriental, le Sud-Est et l’Atlas.
- L’émergence d’incubateurs itinérants ou d’incubation rurale.
- Le développement des « smart villages » et micro-hubs connectés.
Conclusion Le Maroc de l’entrepreneuriat ne se limite plus à Casablanca. Une nouvelle génération de villes s’affirme, portée par des talents locaux, des institutions visionnaires et un ancrage territorial fort. Pour réussir sa stratégie de croissance inclusive, le Royaume doit investir dans ces écosystèmes régionaux en devenir. L’avenir entrepreneurial du pays sera multipolaire ou ne sera pas.