Le Maroc en tête de la transition énergétique en Afrique: vers un leadership vert continental

Le Maroc en tête de la transition énergétique en Afrique: vers un leadership vert continental Introduction
Alors que le continent africain cherche à conjuguer développement économique et durabilité environnementale, le Maroc s’impose comme un acteur-clé de la transition énergétique. Porté par une vision politique de long terme, un environnement réglementaire attractif et une volonté d’intégration régionale, le Royaume trace sa voie vers un modèle énergétique plus propre. Solaire, éolien, hydraulique… le mix énergétique marocain devient un levier stratégique d’influence et de coopération Sud-Sud. Décryptage d’une ambition verte qui pourrait inspirer toute l’Afrique.
Un engagement structuré au cœur d’une vision de souveraineté
Dès 2009, Rabat a fait de la transition énergétique une priorité nationale. Avec le lancement du Plan solaire Noor, le Maroc a posé les fondations d’une politique durable, cohérente et ambitieuse. Aujourd’hui, près de 37 % de la production électrique nationale provient de sources renouvelables, avec un objectif de 52 % d’ici 2030.
Les piliers du modèle marocain :
Soutien royal et continuité stratégique
Cadre juridique favorable aux investisseurs privés
Partenariats internationaux (notamment avec l’Union européenne, l’Allemagne, la Banque mondiale)
Un potentiel naturel exceptionnel : soleil + vent + hydrographie
Un hub énergétique à l’échelle régionale
Au-delà de ses besoins internes, le Maroc développe une diplomatie énergétique proactive. Grâce à ses interconnexions électriques (Espagne, Algérie, bientôt Afrique de l’Ouest), le Royaume se positionne comme un fournisseur d’énergie verte pour l’Europe et l’Afrique subsaharienne.
Parmi les projets phares :
Gazoduc Maroc-Nigeria, en coopération avec la CEDEAO
Centrale Noor Ouarzazate, vitrine technologique et symbole du tournant vert marocain
Développement de capacités de stockage pour sécuriser l’approvisionnement
“Le Maroc devient un acteur pivot de l’intégration énergétique africaine. Son approche est à la fois pragmatique, économique et diplomatique.”
— Driss El H., chercheur à l’IRES
Des défis encore présents
Malgré les réussites, plusieurs obstacles restent à surmonter :
Le coût initial élevé des infrastructures vertes
Le manque d’ingénieurs et de techniciens qualifiés
L’intermittence des énergies renouvelables et les limites du stockage
L’équité territoriale dans l’accès à l’énergie (zones rurales vs urbaines)
Conclusion
En misant sur les énergies renouvelables, le Maroc ne se contente pas de verdir son économie : il redéfinit son rôle sur l’échiquier régional. Entre soft power, coopération Sud-Sud et innovation, le Royaume montre qu’il est possible de concilier ambition écologique, souveraineté énergétique et développement continental. Une trajectoire qui pourrait servir de modèle africain dans un monde en quête d’alternatives durables.

vous pourriez aussi aimer
commentaires
Loading...

Messages récents